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- bullseye-backports 4.17.0-2~bpo11+1
- testing 4.17.0-2
- unstable 4.17.0-2
GETPRIORITY(2) | Manuel du programmeur Linux | GETPRIORITY(2) |
NOM¶
getpriority, setpriority - Lire et écrire la priorité d'ordonnancement du processus
SYNOPSIS¶
#include <sys/time.h>
#include <sys/resource.h>
int getpriority(int which, id_t
who);
int setpriority(int which, id_t who, int
prio);
DESCRIPTION¶
La priorité d'ordonnancement du processus, du groupe de processus ou de l'utilisateur, comme précisé dans which et who est lue avec l'appel getpriority() et définie avec l'appel setpriority(). L'attribut du processus concerné par ces appels système est le même que celui géré par nice(2) (appelé aussi la valeur « de politesse »).
La valeur de which doit être PRIO_PROCESS, PRIO_PGRP ou PRIO_USER, et who est interprété en fonction de which (un ID de processus pour PRIO_PROCESS, un ID de groupe de processus pour PRIO_PGRP et un ID d'utilisateur pour PRIO_USER). Une valeur nulle pour who indique (respectivement) le processus appelant, le groupe de processus du processus appelant ou l'UID réel du processus appelant.
Le paramètre prio est une valeur sur l'intervalle -20 à 19 (mais voir les NOTES ci-dessous), où -20 est la priorité la plus élevée et 19 celle la plus basse. Les valeurs pour définir une priorité en dehors de cet intervalle sont silencieusement ramenées dans l'intervalle. La priorité par défaut est 0 ; les valeurs les plus basses donnent au processus une priorité d'ordonnancement plus élevée.
La fonction getpriority() renvoie la plus haute priorité (la plus basse valeur numérique) dont bénéficie l'un des processus indiqué. La fonction setpriority() positionne la priorité des processus indiqués à la valeur fournie.
Traditionnellement, seul un processus privilégié pouvait diminuer la valeur de courtoisie (c'est-à-dire augmenter la priorité). Mais depuis Linux 2.6.12, un processus non privilégié peut diminuer la valeur de courtoisie d'un processus cible ayant une limite souple RLIMIT_NICE convenable ; voir getrlimit(2) pour des détails.
VALEUR RENVOYÉE¶
S'il réussit, setpriority() renvoie la valeur de courtoisie du thread appelant, qui peut être un nombre négatif. En cas d'erreur, il renvoie -1 et positionne errno pour indiquer la cause de l'erreur.
Puisqu'un appel à getpriority() peut tout à fait renvoyer la valeur -1, il faut effacer la variable externe errno avant l'appel afin de vérifier si -1 indique une erreur ou une priorité légitime.
S'il réussit, setpriority() renvoie zéro. En cas d'erreur, il renvoie -1 et positionne errno pour indiquer la cause de l'erreur.
ERREURS¶
- EINVAL
- which n'était ni PRIO_PROCESS, ni PRIO_PGRP, ni PRIO_USER.
- ESRCH
- Aucun processus ne correspond aux valeurs de which et who indiquées.
De plus setpriority() peut échouer pour les erreurs suivantes :
- EACCES
- L'appelant a tenté de définir une valeur de politesse plus basse (c'est-à-dire une priorité de processus plus élevée) mais il n'a pas les droits requis (sur Linux : il n'a pas la capacité CAP_SYS_NICE).
- EPERM
- Un processus correspond bien aux valeurs indiquées, mais ni l'UID réel, ni l'UID effectif de l'appelant ne correspondent à l'UID effectif de ce processus, et (sur les systèmes Linux l'appelant n'a pas la capacité CAP_SYS_NICE). Voir les NOTES ci‐dessous.
CONFORMITɶ
POSIX.1-2001, POSIX.1-2008, SVr4, 4.4BSD (ces interfaces sont apparues pour la première fois dans 4.2BSD).
NOTES¶
Pour plus de détails sur la valeur de courtoisie, voir sched(7).
Remarque : l'ajout de la fonctionnalité « autogroup » à Linux 2.6.38 signifie que la valeur de courtoisie n'a plus son effet traditionnel dans de nombreuses circonstances. Pour des détails, voir sched(7).
Un enfant créé avec fork(2) hérite de la valeur de politesse de son parent. La valeur de politesse est préservée au travers d'un execve(2).
Les détails concernant la condition d'erreur EPERM dépendent du système. La description ci‐dessus concerne ce que dit POSIX.1-2001, et qui semble être suivi par tous les systèmes de type System V. Les noyaux Linux antérieurs à 2.6.12 demandent que l'UID réel ou effectif de l'appelant correspondent à l'UID réel du processus who (et non pas à son UID effectif). Linux 2.6.12 et suivants demandent que l'UID effectif de l'appelant corresponde à l'UID réel ou effectif du processus who. Tous les systèmes de type BSD (SunOS 4.1.3, Ultrix 4.2, BSD 4.3, FreeBSD 4.3, OpenBSD-2.5, ...) se comportent de la même manière que Linux 2.6.12 et les suivants.
L'inclusion de <sys/time.h> n'est plus obligatoire, mais améliore la portabilité. (En fait, <sys/resource.h> définit la structure rusage qui contient des champs de type struct timeval, défini dans <sys/time.h>.)
différences entre bibliothèque C et noyau¶
Dans le noyau, les valeurs de politesse sont représentées dans l'intervalle [40,1] (les nombres négatifs sont des codes d'erreurs), et ce sont ces valeurs qui sont utilisées par les appels système setpriority() et getpriority(). Les routines de la bibliothèque glibc se chargent des conversions entre les représentations dans le noyau et dans l'espace utilisateur grâce à la formule unice = 20 - knice. (De cette façon, l'intervalle [40,1] du noyau correspond à l'intervalle [-20,19] dans l'espace utilisateur).
BOGUES¶
Selon la norme POSIX, la valeur de politesse est définie à l'échelle du processus. Cependant, les threads POSIX sont actuellement implémentés dans Linux/NPTL de telle sorte que la valeur de politesse est un attribut du thread : différents threads d'un même processus peuvent avoir des valeurs de politesse différentes. Les applications portables doivent donc éviter de s'appuyer sur cette propriété de Linux, qui devrait, à l'avenir, être mise en conformité avec les normes.
VOIR AUSSI¶
nice(1), renice(1), fork(2), capabilities(7), sched(7)
Documentation/scheduler/sched-nice-design.txt dans les sources du noyau (depuis Linux 2.6.23)
COLOPHON¶
Cette page fait partie de la publication 5.10 du projet man-pages Linux. Une description du projet et des instructions pour signaler des anomalies et la dernière version de cette page peuvent être trouvées à l'adresse https://www.kernel.org/doc/man-pages/.
TRADUCTION¶
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>, Julien Cristau <jcristau@debian.org>, Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>, Denis Barbier <barbier@debian.org>, David Prévot <david@tilapin.org>, Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com>, Frédéric Hantrais <fhantrais@gmail.com> et Jean-Philippe MENGUAL <jpmengual@debian.org>
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15 septembre 2017 | Linux |