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TUNE2FS(8) System Manager's Manual TUNE2FS(8)

NOM

tune2fs - Ajuster les paramètres des systèmes de fichiers ext2/ext3/ext4

SYNOPSIS

tune2fs [ -l ] [ -c nombre_max_montages ] [ -e comportement_erreur ] [ -f ] [ -i intervalle_entre_vérifications ] [ -I taille_nouveau_inœud ] [ -j ] [ -J options_journal ] [ -m pourcentage_blocs_réservés ] [ -o [^]option_montage[,...] ] [ -r nombre_blocs_réservés ] [ -u utilisateur ] [ -g groupe ] [ -C nombre_montages ] [ -E options_étendues ] [ -L nom_volume ] [ -M dernier_répertoire_monté ] [ -O [^]fonctionnalité[,...] ] [ -Q options_quota ] [ -T date_dernière_vérification ] [ -U UUID ] [ -z fichier_annulation ] périphérique

DESCRIPTION

tune2fs permet à l'administrateur système d'ajuster les paramètres modifiables des systèmes de fichiers Linux ext2, ext3 ou ext4. Les valeurs de ces options peuvent être affichées en utilisant l'option -l du programme tune2fs(8) ou en utilisant le programme dumpe2fs(8).

Le périphérique peut être soit un nom de fichier (par exemple, /dev/sda1), soit une étiquette : « LABEL=nom_volume » (par exemple LABEL=home), soit un UUID : « UUID=UUID » (par exemple UUID=e40486c6-84d5-4f2f-b99c-032281799c9d).

OPTIONS

Ajuster le nombre maximal de montages entre deux vérifications du système de fichiers par e2fsck(8). Si nombre_max_montages est la chaîne « random », tune2fs utilisera un nombre aléatoire entre 20 et 40. Si nombre_max_montages vaut 0 ou -1, le nombre de fois que le système de fichiers a été monté sera ignoré par e2fsck(8) et par le noyau.

Faire varier le nombre de montages au bout duquel les systèmes de fichiers seront obligatoirement vérifiés permet d'éviter que les systèmes de fichiers ne soient tous vérifiés en même temps lors de l'utilisation de systèmes de fichiers journalisés.

La vérification dépendante du nombre de montages est désactivée par défaut pour éviter de longs redémarrages non anticipés pendant que e2fsck travaille. Si vous êtes concernés par des corruptions de système causées par des problèmes potentiels de bogue du noyau pour le matériel, une meilleure solution que cette vérification dépendante du nombre de montages est d’utiliser le programme e2scrub(8). Cependant, cela nécessite de placer le système de fichiers dans un volume LVM.

Définir le nombre de fois que le système de fichiers a été monté. S'il est configuré à une valeur plus importante que le paramètre nombre_max_montages défini par l'option -c, e2fsck(8) vérifiera le système de fichiers lors du prochain redémarrage.
Changer le comportement du noyau quand des erreurs ont été détectées. Dans tous les cas, une erreur de système de fichiers provoquera l'exécution de e2fsck(8) pour vérifier le système de fichiers lors du prochain redémarrage. Les choix possibles pour comportement_erreur sont :
Continuer l'exécution normale.
Remonter le système de fichiers en lecture seule.
Provoquer une panique du noyau.
Définir les options étendues pour le système de fichiers. Les options étendues sont séparées par des virgules et peuvent prendre un paramètre en utilisant le signe égal (« = »). Les options étendues suivantes sont prises en charge :
Réinitialiser le bloc MMP (s'il existe) à un état sain. À n'utiliser qu'en ayant la certitude que le périphérique n'est pas monté ou que son système de fichiers n'est pas en train d'être vérifié, afin d'éviter une corruption sévère du système de fichiers. -f est nécessaire.
Ajuster la durée, en seconde, de l'intervalle initial pour la mise à jour MMP. Indiquer un intervalle de 0 signifie utiliser la valeur par défaut. La valeur indiquée doit être inférieure à 300 secondes. Cette option nécessite que la fonctionnalité mmp ait été activée.
Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une taille de bande de largeur_bande blocs du système de fichiers. Il s'agit du nombre de blocs lus ou écrits sur le disque avant de passer au disque suivant. Cela affecte principalement le placement des métadonnées comme la carte des blocs au moment de la création du système de fichiers avec mke2fs pour éviter de les placer toutes sur le même disque, ce qui peut réduire les performances. Elle peut aussi être utilisée par l'allocateur de blocs.
Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une largeur de bande de largeur_bande blocs du système de fichiers. Il s'agit typiquement de largeur_bande * N, où N est le nombre de disques de données sur le RAID (par exemple, RAID 5 N+1, RAID 6 N+2). Cela permet à l'allocateur de blocs d'éviter des séquences de lecture-modification-écriture de la parité dans une bande RAID si c'est possible quand les données sont écrites.
Définir l'algorithme de hachage utilisé par défaut pour les systèmes de fichiers avec des répertoires utilisant des arbres binaires hachés. Les algorithmes acceptés sont : legacy, half_md4 et tea.
Activer la fonctionnalité casefold dans le superbloc et régler nom_encodage pour indiquer l’encodage utilisé. Si nom_encodage n’est pas précisé, UTF8 est utilisé. L’encodage ne peut être modifié si casefold a été activé précédemment.
Définir les paramètres pour les opérations d’encodage de caractères de nom de fichier. Si un indicateur n’est pas modifié par cette option, sa valeur par défaut est utilisée. indicateurs_encodage est une liste d’indicateurs à activer, séparés par des virgules. Les indicateurs ne peuvent être modifiés si casefold a été activé précédemment.

Le seul indicateur pouvant être activé actuellement est strict, ce qui signifie que les chaînes non autorisées sont rejetées par le système de fichiers. Dans la configuration par défaut, l’indicateur strict est désactivé.

Configurer un ensemble d'options de montage par défaut qui seront utilisées lorsque le système de fichiers sera monté. Contrairement aux options de montage par défaut basées sur un masque de bits qui peuvent être indiquées avec l'option -o, chaîne_option_montage est une chaîne de caractères arbitraire de longueur inférieure à 63 octets, qui est ensuite enregistrée dans le superbloc.
Le pilote du système de fichiers ext4 appliquera d'abord les options basées sur un masque de bits, puis analysera la chaîne chaîne_option_montage, avant d'analyser les options passées directement au programme mount(8).
Ce réglage du superbloc est pris en compte dans les noyaux 2.6.35 et postérieurs. Il est en revanche complètement ignoré par les pilotes des systèmes de fichiers ext2 et ext3.
Positionner un attribut dans le superbloc du système de fichiers indiquant que des erreurs ont été trouvées. Cela obligera l’exécution de fsck au prochain montage.
Positionner un attribut dans le superbloc du système de fichiers indiquant qu'il peut être monté en utilisant du code expérimental du noyau, comme le système de fichiers ext4dev.
^test_fs
Effacer l'attribut test_fs, ce qui indique que le système de fichiers ne doit être monté qu'avec du code de prise en charge d'un système de fichiers prêt pour la production.
Forcer l'opération de tune2fs à se poursuivre jusqu'à la fin même en cas d'erreur. Cette option est utile lors de la suppression de la fonctionnalité has_journal d'un système de fichiers qui a un journal externe (ou qui a été corrompu de telle manière qu'il semble en avoir un) mais que le journal n'est pas disponible. Si le système de fichiers nécessite de rejouer le journal, l'option -f doit être indiquée deux fois pour avoir l'effet escompté.

AVERTISSEMENT : supprimer le journal externe d'un système de fichiers qui n'a pas été démonté proprement sans rejouer au préalable le journal externe peut amener à des pertes de données sévères et une corruption du système de fichiers.

Définir le groupe qui peut utiliser les blocs réservés dans le système de fichiers. Le paramètre groupe peut être soit un nom de groupe soit un GID (identifiant de groupe) numérique. Si un nom de groupe est fourni, il est converti en GID numérique puis enregistré dans le superbloc.
Ajuster la durée maximale entre deux vérifications du système de fichiers. Le suffixe indique l'unité (par défaut ce sont des jours) : d pour les jours (days), m pour les mois (months) et w pour les semaines (weeks). La valeur zéro désactivera les vérifications périodiques.

Il y a du pour et du contre dans la désactivation de ces vérifications périodiques. Consultez la discussion sur l’option -c (vérification selon le nombre de montages) pour plus de détails.

Modifier la taille d’inœud utilisée par le système de fichiers. Cela nécessite de modifier la table d’inœuds, donc que l’intégrité du système de fichiers soit vérifiée d’abord en utilisant e2fsck(8). Cette opération dure un certain temps et le système de fichiers peut être corrompu et des données perdues si une interruption se produit lors de la conversion du système de fichiers. Une sauvegarde préalable du système de fichiers est recommandée avant la modification de la taille d’inœud.
Les systèmes de fichiers avec une taille d’inœud de 128 octets ne gèrent pas les horodatages au delà du 19 janvier 2038. Les inœuds de 256 octets ou plus gèreront les horodatages étendus, les identifiants de projet et la possibilité de stocker certains attributs étendus dans la table d’inœuds pour une amélioration des performances.
Ajouter un journal ext3 au système de fichiers. Si l'option -J n'est pas indiquée, les paramètres par défaut pour les journaux seront utilisés pour créer un journal de taille adaptée (en fonction de la taille du système de fichiers) stocké dans le système de fichiers. Remarquez que vous devez utiliser un noyau qui prend en charge ext3 pour exploiter réellement le journal.
Si cette option est utilisée pour créer un journal sur un système de fichiers monté, un fichier immuable, .journal, sera créé dans le répertoire racine du système de fichiers, étant donné que c'est l'unique manière de créer l'inœud du journal lorsque le système de fichiers est monté. Lorsque le journal ext3 est visible et que le système de fichiers est monté, il est dangereux de le modifier ou de le supprimer ; c'est pour cette raison que le fichier est marqué comme immuable. Pendant la vérification de systèmes de fichiers démontés, e2fsck(8) déplacera automatiquement .journal vers l'inœud de journal réservé, qui est invisible. Pour tous les systèmes de fichiers à l'exception du système de fichiers racine, cela devrait être fait automatiquement au prochain redémarrage de la machine. Étant donné que le système de fichiers racine est monté en lecture seule, e2fsck(8) devra être exécuté depuis un disque de réparation pour que la transition soit effectuée.
Sur certaines distributions, telles que Debian, si un ramdisk initial est utilisé, les scripts initrd convertiront automatiquement un système de fichiers ext2 racine vers un ext3 si le fichier /etc/fstab indique le système de fichiers racine comme ext3. Ainsi, cela évite l'utilisation d'un disque de réparation pour ajouter un journal ext3 au système de fichiers racine.
Remplacer les paramètres par défaut pour la création du journal ext3. Les options du journal sont séparées par des virgules et peuvent prendre un paramètre en utilisant le symbole égal (« = »). Les options suivantes sont prises en charge :
Indiquer la taille du fichier journal en mégaoctets. Sa taille doit être comprise entre 1024 blocs, (c'est-à-dire 1 Mo si on utilise des blocs de 1 ko, 4 Mo pour des blocs de 4 ko, etc.) et 10 240 000 blocs. Il doit y avoir suffisamment d'espace libre pour stocker un journal de cette taille.
Créer une zone de journal supplémentaire d’enregistrement rapide de taille taille_fast-commit kilooctets. Cette option est seulement autorisée si la fonctionnalité fast_commit est activée sur le système de fichiers. Si cette option n’est pas indiquée et si la fonctionnalité fast_commit est activée, la taille de la zone sera par défaut taille_journal/64 mégaoctets. La taille totale du journal avec la fonctionnalité fast_commit activée est taille_journal + ( taille_fast-commit * 1024) mégaoctets. Elle ne peut pas être supérieure à 10 240 000 blocs, sans dépasser la moitié de la taille totale du système de fichiers.
Préciser l'emplacement du journal. Le paramètre emplacement_journal peut être précisé comme un numéro de bloc, ou, si le nombre a un suffixe d'unités (par exemple « M », « G », etc.), être interprété comme le décalage depuis le début du système de fichiers.
Attacher le système de fichiers au périphérique du journal de blocs situé à journal_externe. Le journal externe doit avoir déjà été créé en utilisant la commande :
mke2fs -O journal_dev journal_externe
Remarquez que journal_externe doit avoir été formaté avec la même taille de blocs que les systèmes de fichiers qui l'utiliseront. De plus, même s'il est possible d'attacher plusieurs systèmes de fichiers à un unique journal externe, le noyau Linux et e2fsck(8) ne gèrent actuellement pas le partage de journal externe.
Au lieu d'indiquer directement un nom de périphérique, journal_externe peut aussi être indiqué sous la forme LABEL=nom ou UUID=UUID pour indiquer le journal externe par le nom de volume ou par l'UUID stocké dans le superbloc ext2 au début du journal. Utilisez dumpe2fs(8) pour afficher le nom de volume et l'UUID du périphérique d'un journal. Voir aussi l'option -L de tune2fs(8).
Une seule des deux options size ou device peut être utilisée pour un système de fichiers donné.
Lister le contenu du superbloc du système de fichiers, dont les valeurs actuelles des paramètres qui peuvent être définis par ce programme.
Définir le nom de volume du système de fichiers. Les noms de volume des systèmes de fichiers ext2 sont limités à 16 caractères ; si nom_volume est plus long que 16 caractères, tune2fs le tronquera et affichera un avertissement. Le nom de volume peut être utilisé par mount(8), fsck(8) et /etc/fstab(5) (et probablement d'autres) en indiquant LABEL=nom_volume à la place d’un nom de périphérique bloc spécial comme /dev/hda5.
Définir en pour cent la fraction du système de fichiers qui ne peut être allouée que par des processus privilégiés. La réservation de blocs du système de fichiers pour une utilisation par des processus privilégiés permet d'éviter la fragmentation et permet aux démons lancés par le superutilisateur, comme syslogd(8), de continuer à fonctionner correctement après que les processus non privilégiés ne soient plus autorisés à écrire sur le système de fichiers. La valeur par défaut est de 5 %.
Définir le dernier point de montage du système de fichiers.
Positionner ou effacer les options de montage par défaut du système de fichiers. Les options de montage par défaut peuvent être remplacées à l’aide des options de montage indiquées, soit dans /etc/fstab(5), soit en argument de ligne de commande à mount(8). Les noyaux anciens peuvent ne pas gérer cette fonctionnalité ; en particulier, les noyaux antérieurs à 2.4.20 ignorerons probablement le champ d'options de montage présent dans le superbloc.
Plusieurs options de montage peuvent être positionnées ou effacées en les séparant par des virgules. Les options préfixées par un accent circonflexe (« ^ ») seront effacées du superbloc tandis que celles sans préfixe ou avec le préfixe « + » seront ajoutées.
Les options de montage suivantes peuvent être positionnées ou effacées en utilisant tune2fs :
Activer le code de débogage pour ce système de fichiers.
Émuler le comportement BSD lors de la création de fichiers : ils prennent l'ID de groupe du répertoire dans lequel ils sont créés. Le comportement standard Système V est celui par défaut, les fichiers créés prennent l'ID de groupe du processus courant, à moins que le bit setgid du répertoire ne soit positionné, auquel cas il prendra l'ID de groupe du répertoire parent et également le bit setgid si c'est lui-même un répertoire.
Activer les attributs étendus de l'utilisateur.
Activer les listes de contrôle d'accès POSIX (ACL).
Désactiver les UID et GID 32 bits. Cela permet l'interopérabilité avec les noyaux anciens qui ne gèrent que des valeurs 16 bits.
Quand le système de fichiers est monté avec la journalisation activée, toutes les données (pas uniquement les métadonnées) sont inscrites dans le journal avant d'êtres écrites sur le système de fichiers.
Quand le système de fichiers est monté avec la journalisation activée, toute donnée est écrite sur le système de fichiers principal avant que ses métadonnées ne soient inscrites dans le journal.
Quand le système de fichiers est monté avec la journalisation activée, les données peuvent être écrites sur le système de fichiers principal après que ses métadonnées soient inscrites dans le journal. Cela peut augmenter le débit, cependant cela peut aussi faire apparaître des données anciennes dans les fichiers suite à un crash et à une restauration à l'aide du journal.
Le système de fichiers sera monté avec les opérations de barrières d'écriture désactivées. (Cette option n'est actuellement prise en charge que par le pilote du système de fichiers ext4 des noyaux 2.6.35 et postérieurs.)
Le système de fichiers sera monté avec l'option de validité de bloc activée, ce qui entraînera des vérifications supplémentaires après la lecture ou l'écriture dans le système de fichiers. Cela empêche l'apparition de blocs de métadonnées corrompus causant des dommages au système de fichiers par la réécriture de parties de la table des inœuds ou des descripteurs de groupes de blocs. Cela a un coût en terme de consommation de mémoire et de temps processeur, donc ce n'est activé que pour le débogage. (Cette option n'est actuellement prise en charge que par le pilote du système de fichiers ext4 des noyaux 2.6.35 et postérieurs.)
Le système de fichiers sera monté avec l'option de montage « discard ». Cela conduira le système de fichiers à essayer d'utiliser les fonctionnalités d'abandon (« discard ») ou de rognage (« trim ») de certains périphériques de stockage (tels que les disques durs SSD et les disques à allocation fine et dynamique disponibles dans certaines baies de stockage) pour informer le périphérique de stockage que les blocs appartenant aux fichiers effacés peuvent être réutilisés. (Cette option n'est actuellement prise en charge que par le pilote du système de fichiers ext4 des noyaux 2.6.35 et postérieurs.)
Le système de fichiers sera monté avec l'option de montage nodelalloc. Cela aura pour effet de désactiver la fonctionnalité d'allocation retardée. (Cette option n'est actuellement prise en charge que par le pilote du système de fichiers ext4 des noyaux 2.6.35 et postérieurs.)
Positionner ou effacer les fonctionnalités indiquées du système de fichiers. Plusieurs fonctionnalités peuvent être positionnées ou effacées en les séparant par des virgules. Les fonctionnalités préfixées par un accent circonflexe (« ^ ») seront effacées du superbloc tandis que celles sans préfixe ou avec le préfixe « + » seront ajoutées. Pour une description détaillée des fonctionnalités de système de fichiers, consultez la page de manuel ext4(5).
Les fonctionnalités suivantes peuvent être positionnées ou effacées en utilisant tune2fs :
64bit
Permettre au système de fichiers d’être plus grand que 2^32 blocs.
Activer la prise en charge d’indifférenciation de casse (case folding) de fichier au niveau système. Actuellement Tune2fs gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Utiliser des arbres binaires hachés pour accélérer la recherche des répertoires de grande taille.
Autoriser plus de 65 000 sous-répertoires par répertoire.
Autoriser le placement de la valeur de chaque attribut étendu dans les blocs de données d’un inœud différent si nécessaire, augmentant la limite de la taille et du nombre d’attributs étendus par fichier. Tune2fs actuellement gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Activer la prise en charge du chiffrement de fichier au niveau système. Actuellement Tune2fs gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Activer l'utilisation d'arbres étendus pour stocker la position des blocs de données dans les inœuds. Actuellement Tune2fs gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Activer les champs d'inœuds étendus utilisés par ext4.
Enregistrer les informations sur les types de fichiers dans les entrées de répertoires.
Permettre de placer les tables de blocs et d'inœuds pour un groupe de blocs n'importe où sur le médium de stockage. Tune2fs ne réorganisera pas leurs emplacements, comme le ferait mkde2fs(8) en créant un nouveau système de fichiers ayant la fonctionnalité flex_bg activée.
Utiliser un journal pour assurer la cohérence du système de fichiers même après un arrêt brutal. Ajouter cette fonctionnalité est équivalent à utiliser l'option -j.
Activer la fonctionnalité de transmission rapide de la journalisation pour améliorer la latence de fsync.
Augmenter la limite du nombre de fichiers par répertoire. Tune2fs actuellement gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Prendre en charge des fichiers plus grands que 2 téraoctets.
Le système de fichiers peut contenir des fichiers de plus de 2 Go.
Enregistrer une somme de contrôle pour protéger le contenu de chaque bloc de métadonnées.
Permettre au système de fichiers d’enregistrer la graine de la somme de contrôle dans le superbloc, autorisant l’administrateur à modifier l’UUID d’un système de fichiers en utilisant la fonctionnalité metadata_csum tout en étant monté.
Activer ou désactiver la fonctionnalité de protection contre le montage multiple (MMP).
Activer le suivi d’ID de projet. Cela est utilisé pour le suivi de quota de projet.
Activer les inœuds internes de quota de système de fichiers.
Obliger le noyau à monter le système de fichiers en lecture seule.
Réserver de l'espace pour que la table des descripteurs de groupes de blocs puisse grossir dans le futur. Tune2fs ne prend en charge que l'effacement de cette fonctionnalité du système de fichiers.
Limiter le nombre des superblocs de sauvegarde pour économiser de l'espace sur les grands systèmes de fichiers. Actuellement Tune2fs gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Empêcher que le système de fichiers soit réduit ou ait son UUID modifié, dans le but de permettre l’utilisation de réglages de chiffrement spécialisé qui utilisent les numéros d’inœuds et les UUID. Actuellement Tune2fs gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Permettre au noyau d'initialiser en différé la table des blocs et des inœuds et de garder une trace des inœuds inutilisés d'un système de fichiers, pour réduire la durée d'exécution de e2fsck(8). La première exécution de e2fsck après avoir activé cette fonctionnalité prendra le même temps, mais les exécutions suivantes de e2fsck ne prendront qu'une fraction de ce temps, en fonction du taux de remplissage du système de fichiers.
Activer la prise en charge de la protection « verity » de fichiers. Tune2fs actuellement gère uniquement le réglage de cette fonctionnalité de système de fichiers.
Après avoir réglé ou effacé les fonctionnalités sparse_super, uninit_bg, filetype ou resize_inode, il peut être nécessaire de lancer e2fsck(8) sur le système de fichiers pour que ce dernier retourne à un état cohérent. Tune2fs affichera un message demandant à l'administrateur système d'exécuter e2fsck(8) lorsque cela est nécessaire. Après l'ajout de la fonctionnalité dir_index, e2fsck -D doit être exécuté pour convertir les répertoires existants dans le format utilisant des arbres binaires hachés. Lorsque certaines fonctionnalités sont activées, il pourra être impossible de monter le système de fichiers sur des noyaux ne gérant pas ces fonctionnalités. En particulier, les fonctionnalités uninit_bg et flex_bg ne sont prises en charge que par les systèmes de fichiers ext4.
Définir le nombre de blocs réservés dans le système de fichiers.
Définir la fonctionnalité de « quota » sur le superbloc et travailler sur les fichiers de quota pour le type de quota donné. Les options de quota possibles sont les suivantes :
[^]usrquota
Positionner ou supprimer l'inœud de quota utilisateur dans le superbloc.
[^]grpquota
Positionner ou supprimer l'inœud de quota de groupe dans le superbloc.
[^]prjquota
Positionner ou supprimer l'inœud de quota de projet dans le superbloc.
Définir la date de dernière modification du système de fichiers à l'aide de e2fsck. Cette date est interprétée en utilisant la zone de temps actuelle (locale). Cela peut être utile dans des scripts qui utilisent un gestionnaire de volume logique (LVM) pour prendre une sauvegarde instantanée d'un système de fichiers puis qui vérifient le système de fichiers lors de temps libres pour s'assurer qu'il n'y pas eu de corruptions dues à des problèmes matériels, etc. Si le système de fichiers est bon, cette option peut être utilisée pour définir la date de vérification sur le système de fichiers d'origine. Le format de date_dernière_vérification est une date au format international, avec éventuellement une heure, c'est-à-dire YYYYMMDD[HH[MM[SS]]]. Le mot-clé now (maintenant) est également accepté, auquel cas la date de dernière vérification sera positionnée à la date actuelle.
Définir l'utilisateur qui peut utiliser les blocs réservés dans le système de fichiers. utilisateur peut être un UID (identifiant utilisateur) numérique ou un nom d'utilisateur. Si un nom d'utilisateur est fourni, il sera converti en UID numérique avant d'être stocké dans le superbloc.
Définir l'identifiant unique universel du système de fichiers (UUID = Universal Unique ID) à UUID. Le format d'UUID est une suite de chiffres hexadécimaux séparés par des tirets ; par exemple « c1b9d5a2-f162-11cf-9ece-0020afc76f16 ». Le paramètre UUID peut aussi être l'un des suivants :
Effacer l'UUID du système de fichiers.
Générer aléatoirement un nouvel UUID.
Générer un nouvel UUID à partir de la date courante.
L'UUID peut être utilisé par mount(8), fsck(8) et /etc/fstab(5) (et probablement d'autres) en indiquant UUID=uuid à la place du nom de périphérique comme /dev/hda1.
Voir uuidgen(1) pour plus d'informations. Si le système n'a pas de bon générateur aléatoire comme /dev/random ou /dev/urandom, tune2fs utilisera automatiquement un UUID généré à partir de la date à la place de l'UUID généré aléatoirement.
Avant d’écraser un bloc de système de fichiers, écrire l’ancien contenu du bloc dans un fichier de récupération (undo). Celui-ci peut être utilisé par e2undo(8) pour restaurer l’ancien contenu si quelque chose se déroulait mal. Si une chaîne vide est passée comme argument undo_file, le fichier de récupération sera écrit dans un fichier appelé tune2fs-périphérique.e2undo dans le répertoire spécifié à partir le la variable d’environnement E2FSPROGS_UNDO_DIR.

AVERTISSEMENT : le fichier d’annulations ne peut pas être utilisé pour se remettre d'une coupure d'alimentation ou d'un plantage du système.

BOGUES

Nous n'avons pas encore trouvé de bogues. Ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas…

AUTEUR

tune2fs a été écrit par Remy Card <Remy.Card@linux.org>. Il est actuellement maintenu par Theodore Ts'o <tytso@alum.mit.edu>. tune2fs utilise la bibliothèque ext2fs écrite par Theodore Ts'o <tytso@mit.edu>. Cette page de manuel a été écrite par Christian Kuhtz <chk@data-hh.Hanse.DE>. La vérification périodique a été ajoutée par Uwe Ohse <uwe@tirka.gun.de>.

DISPONIBILITÉ

tune2fs fait partie du paquet e2fsprogs qui est disponible sur http://e2fsprogs.sourceforge.net.

VOIR AUSSI

ext4(5), debugfs(8), dumpe2fs(8), e2fsck(8), mke2fs(8)

TRADUCTION

La traduction française de cette page de manuel a été créée par Gérard Delafond <gerard@delafond.org>, Frédéric Delanoy <delanoy_f@yahoo.com>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, Sébastien Blanchet, Emmanuel Araman <Emmanuel@araman.org>, Éric Piel <eric.piel@tremplin-utc.net>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Romain Doumenc <rd6137@gmail.com>, David Prévot <david@tilapin.org>, Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com> et Jean-Paul Guillonneau <guillonneau.jeanpaul@free.fr>

Cette traduction est une documentation libre ; veuillez vous reporter à la GNU General Public License version 3 concernant les conditions de copie et de distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.

Si vous découvrez un bogue dans la traduction de cette page de manuel, veuillez envoyer un message à debian-l10n-french@lists.debian.org.

Décembre 2021 E2fsprogs version 1.46.5